dimanche 15 février 2009

Politique et histoire (BTS MUC 1)

Politique et Histoire.

Introduction.

La vie en société impose des règles communes et la question se pose toujours de savoir si ces règles sont nécessaires et justes ou si elles sont inacceptables. Une société ne se limite pas à être un agrégat d’individus ; le mot « société » ne prend tout son sens qu’à partir du moment où un tel regroupement n’est pas seulement dû à l’instinct (comme chez les animaux), au hasard, à l’assujettissement par la force, à une quelconque nécessité, mais où l’on peut parler à son propos d’association. Une société n’existe en effet qu’à partir du moment où un groupe se constitue en vue d’un intérêt commun et se soumet dans ce but à un certain nombre de conventions partagées. C’est pour cela qu’on a souvent employé la métaphore du contrat pour rendre compte de l’origine de la logique sociale. Cette métaphore est cependant limitée en ceci que le contrat implique un acte volontaire de la part des individus, ce qui n’est pas le cas dans la société réelle que bien souvent on ne choisit pas mais dans laquelle on naît. En outre, on ne choisit pas de vivre en société en général, on y vit sans pouvoir s’y soustraire (à moins, comme le disait Aristote, d’être un homme divin ou un dégénéré).
La société suppose fondamentalement la justice en tant que marque de la réciprocité entre les individus. L’idée de justice renvoie à des normes fondamentales sensées régir les relations entre les individus ou entre les groupes, voire entre les Etats dans le cadre du droit international. Ainsi, la justice ne définit pas seulement le rapport de réciprocité entre les individus, elle s’érige en un ensemble de règles que l’on appelle le droit, ensemble des lois. Lois qui cependant ne sont pas toujours justes et peuvent entrer en contradiction avec l’idéal de justice. En outre, la justice est une institution chargée d’assurer le respect des lois au sein de la société. Institution humaine dans laquelle des juges décident des peines à appliquer.
Enfin, la société suppose des institutions politiques constitutives de ce qu’on appelle l’Etat, dont la fonction est de fixer les règles générales susceptibles de gérer les intérêts conflictuels qui traversent la société civile, de mettre en œuvre les moyens de respecter ces règles, de définir les grandes orientations générales de la vie en commun.

La politique organise et structure la capacité des hommes à vivre en société, mais quelles sont ses origines historiques ? Et quel fut son développement jusqu’à nos jours ? Tel est l’objet de l’histoire politique, inséparable de la connaissance politique (la fameuse « science politique »).
Le mot « politique » se construit sur le terme grec de « polis » que l’on traduit généralement par « cité » et qui désigne à l’origine les nombreuses cités-états de la Grèce antique ainsi que leurs diverses zones d’influence (territoire, espace maritime, colonies). La cité est l’unité politique essentielle de la Grèce classique et son modèle le plus achevé est la démocratie athénienne. La politique est donc originairement l’activité propre à la cité, l’activité et la connaissance qui se préoccupe de l’Etat, CAD de l’organisation des individus au sein d’une même société.

Au cours de ce chapitre, nous tenterons de retracer l’histoire des différents modèles d’organisation que les hommes ont pu produire afin de vivre ensemble, pour le meilleur et pour le pire.

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Ma tronche

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DEA de Philo, longtemps intérressé par l'occultisme et les diverses religions, j'ai fini par revenir dans le giron du christianisme. Bien que non pratiquant, je me sens appartenir, par ma naissance et par ma formation, à la confession d'Augsbourg, CAD au protestantisme Luthérien. Ceci dit, et de ce fait, j'éprouve le plus vif intérêt pour les monothéismes en général. Je crois qu'avec la philosophie, peut s'entamer un dialogue, une communication saine que nous aurons à continuer sans relache pour affirmer notre désir de paix et de concorde sous l'égide du Seigneur.