dimanche 15 février 2009

BTS MUC 2: Le détour. Introduction

Le détour

Introduction :

La notion de détour vise à nous faire réfléchir sur une grande diversité de thèmes tels que le temps, la vitesse, la liberté, le risque, la franchise ou la diplomatie.
On peut définir le détour comme un tracé qui s’écarte le chemin direct (le détour d’un chemin) ou comme l’action de parcourir un chemin plus long que le chemin direct (faire un détour). Le détour a ainsi deux dimensions : une dimension de fait, à savoir que bien souvent je ne peux pas me rendre d’un point A à un point B sans avoir à contourner quelque obstacle (montagne, rivière, etc.), et une dimension d’action, à savoir qu’en dehors des obstacles qui nous obligent au détour, nous pouvons aussi choisir librement et volontairement de prendre le temps de faire un détour au risque de s’égarer. Le détour se détermine donc à la fois comme obstacle et comme risque, mais aussi comme preuve de ma liberté et de ma capacité de décider ce que je dois faire de mon temps.
Ainsi, le détour est fondamentalement lié à la notion de trajet ou de parcours. Cheminements qui peuvent aussi bien s’entendre sur le plan extérieur du voyage que sur celui (intérieur) de la pensée. Entre le niveau le plus élémentaire et le plus intérieur se déclinent un bon nombre d’espèces de détours dont nous allons étudier quelques cas : le détour par la fiction, le détour stratégique et les détours du langage et de la pensée.
L’idée principale de l’étude de cette notion est que le chemin le plus direct n’est pas forcément le meilleur à prendre. L’étude du détour se situe dans le contexte contemporain d’un monde épris de vitesse, un monde dans lequel nous ne supportons généralement pas d’attendre ou d’être patients, un monde dans lequel il faut éviter au maximum de perdre son temps qui, comme chacun sait, est de l’argent. En effet, le monde actuel vise le direct, recherche le gain de temps, il s’agit d’aller droit au but en pensant que c’est le moyen le plus rapide d’y arriver. Or cela n’a rien d’évident, en effet il est souvent préférable d’employer des détours pour aller plus vite (prendre le temps de réfléchir à son itinéraire par exemple), il est parfois judicieux de ne pas être trop direct dans sa façon de parler à autrui (au risque de la froisser ou de la braquer) ou tout simplement de ne pas foncer sur les routes pour éviter les accidents.
Ainsi, si le détour peut parfois constituer un risque, il peut aussi s’avérer être précisément ce qui préserve du risque, ce qui limite la casse ; et si le détour peut sembler nous faire perdre du temps, il peut aussi nous en faire gagner.

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Ma tronche

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Après 15H de taxi brousse, à l'aube, à Madagascar...

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DEA de Philo, longtemps intérressé par l'occultisme et les diverses religions, j'ai fini par revenir dans le giron du christianisme. Bien que non pratiquant, je me sens appartenir, par ma naissance et par ma formation, à la confession d'Augsbourg, CAD au protestantisme Luthérien. Ceci dit, et de ce fait, j'éprouve le plus vif intérêt pour les monothéismes en général. Je crois qu'avec la philosophie, peut s'entamer un dialogue, une communication saine que nous aurons à continuer sans relache pour affirmer notre désir de paix et de concorde sous l'égide du Seigneur.