J'ai découvert Alain Soral suite à un ensemble de sujets déposés sur Agoravox pendant la période précédant l'élection d'el Presidente. De Soral je me suis mis à étudier le FN et du FN le conspirationnisme. Mais je vais me limiter ici au cas Soral.
Ce qui frappe d'emblée c'est l'humour (parfois assez grinçant) de ce monsieur, puis, à force de l'écouter on s'aperçoit qu'il suit une analyse marxiste de l'histoire et des rapports politiques.
Qu'est ce que c'est que cette analyse marxiste?
A force d'écouter j'ai fini par comprendre que c'était une analyse fondée sur la dialectique hégélienne: Thèse-Antithèse-Synthèse. Le genre de choses que beaucoup parmi nous ont appris à l'école....Le fondement de son analyse c'est la dynamique de la contradiction, je schématise son raisonnement:
-Thèse: le communisme internationaliste contre le capitalisme nationaliste.
-Antithèse: face au communisme, le capitalisme réagit et devient internationaliste à son tour; c'est ce qu'on appelle la mondialisation.
-Synthèse: pour continuer la lutte anticapitaliste, le communisme doit devenir nationaliste.
Je dois dire que sur le coup j'ai trouvé le raisonnement intérressant. Schématique certes (la dialectique est souvent schématique) mais intérressant.
Signalons au passage que ces inversions s'accompagnent d'autres inversions:
-Thèse: le communisme athée et matérialiste, le capitalisme chrétien
-Antithèse: le capitalisme athée et matérialiste
-Synthèse: un marxisme chrétien (voire oecuménique dans le cas de Soral qui a beaucoup de sympathie pour nos frères musulmans).
Je schématise certes, mais tout ça me semble pas mal. Cependant je veux ajouter un petit bémol personnel.
J'ai souvent trouvé Soral agressif au cours de ses interviews avec des internautes ou des journalistes, parfois à raison mais souvent aussi à tort; donnant l'impression qu'il vaut mieux être d'accord avec lui et dire oui et amen si on ne veut pas se faire rentrer dans le lard. Cette attitude est regrettable et typique de certaines personnes qui ont subi des traumatismes dans l'enfance (ce qui est son cas).
Autre point problématique: sa tentation des extrêmes. Passer du communisme au nationalisme c'est selon moi rester dans l'extrêmisme, dans la fascination de la force. Ce passage est compréhensible eu égard au paysage politique français dit "modéré" car, entre une droite cynique ("décomplexée") et une gauche tellement nulle qu'on se demande si elle le fait exprès (et je me le demande sérieusement), eh bien il ne reste plus qu'à passer selon lui à l'extrême opposé. Cependant ce survol du paysage dit "modéré" est un peu rapide et oublie une autre composante: le Centre, que Soral évacue d'un revers de la main là où un Bayrou a, me semble-t-il, fait preuve d'un courage exemplaire.
De ce fait bien que je trouve ses idées intérressantes, je ne peux pas m'empêcher d'éprouver certaines réticences vis à vis de Soral qui me semble être un adepte de la "manière forte".
Bénédictions sur tous.
A.S.
Ce qui frappe d'emblée c'est l'humour (parfois assez grinçant) de ce monsieur, puis, à force de l'écouter on s'aperçoit qu'il suit une analyse marxiste de l'histoire et des rapports politiques.
Qu'est ce que c'est que cette analyse marxiste?
A force d'écouter j'ai fini par comprendre que c'était une analyse fondée sur la dialectique hégélienne: Thèse-Antithèse-Synthèse. Le genre de choses que beaucoup parmi nous ont appris à l'école....Le fondement de son analyse c'est la dynamique de la contradiction, je schématise son raisonnement:
-Thèse: le communisme internationaliste contre le capitalisme nationaliste.
-Antithèse: face au communisme, le capitalisme réagit et devient internationaliste à son tour; c'est ce qu'on appelle la mondialisation.
-Synthèse: pour continuer la lutte anticapitaliste, le communisme doit devenir nationaliste.
Je dois dire que sur le coup j'ai trouvé le raisonnement intérressant. Schématique certes (la dialectique est souvent schématique) mais intérressant.
Signalons au passage que ces inversions s'accompagnent d'autres inversions:
-Thèse: le communisme athée et matérialiste, le capitalisme chrétien
-Antithèse: le capitalisme athée et matérialiste
-Synthèse: un marxisme chrétien (voire oecuménique dans le cas de Soral qui a beaucoup de sympathie pour nos frères musulmans).
Je schématise certes, mais tout ça me semble pas mal. Cependant je veux ajouter un petit bémol personnel.
J'ai souvent trouvé Soral agressif au cours de ses interviews avec des internautes ou des journalistes, parfois à raison mais souvent aussi à tort; donnant l'impression qu'il vaut mieux être d'accord avec lui et dire oui et amen si on ne veut pas se faire rentrer dans le lard. Cette attitude est regrettable et typique de certaines personnes qui ont subi des traumatismes dans l'enfance (ce qui est son cas).
Autre point problématique: sa tentation des extrêmes. Passer du communisme au nationalisme c'est selon moi rester dans l'extrêmisme, dans la fascination de la force. Ce passage est compréhensible eu égard au paysage politique français dit "modéré" car, entre une droite cynique ("décomplexée") et une gauche tellement nulle qu'on se demande si elle le fait exprès (et je me le demande sérieusement), eh bien il ne reste plus qu'à passer selon lui à l'extrême opposé. Cependant ce survol du paysage dit "modéré" est un peu rapide et oublie une autre composante: le Centre, que Soral évacue d'un revers de la main là où un Bayrou a, me semble-t-il, fait preuve d'un courage exemplaire.
De ce fait bien que je trouve ses idées intérressantes, je ne peux pas m'empêcher d'éprouver certaines réticences vis à vis de Soral qui me semble être un adepte de la "manière forte".
Bénédictions sur tous.
A.S.